Vous souhaitez ouvrir un e-commerce, bienvenu dans le monde des entrepreneurs du web !

Si la vente sur Internet semble plus « facile » et surtout moins coûteuse que le passage par un commerce en dur, ne pensez pas que la création de votre entreprise sera de tout repos. Choisir la bonne solution d’hébergement, installer un système de paiement sécurisé, rédiger ses conditions générales de vente, respecter les obligations de la CNIL…

Dans ce volet, le blog du dirigeant vous donne les 7 incontournables pour créer un site Web dédié au e-commerce.

1 – Choisir une solution de e-commerce de qualité : comment faire

Wizishop, Jimdo, Magento, WooCommerce … Les solutions pour créer et gérer son site de e-commerce sans connaissance technique et à moindres frais sont nombreuses et souvent de bonne qualité.

Néanmoins, pouvoir vous tourner vers un prestataire (humain) derrière la machine vous fera gagner du temps sur les bugs, installation de fonctionnalités supplémentaires (appelé des plugings) et besoins d’évolution de votre site vers quelque chose de plus consistant.

Si vous passez par ces solutions clé en main, assurez-vous qu’elles proposent un service technique composé de vraies personnes prêtes à intervenir et à répondre à vos questions.

L’idéal est bien sûr de faire appel à un prestataire du web, spécialisé dans la création de sites Internet. Un développeur free-lance peut-être un as de la technique, mais n’avoir aucune vision esthétique et ergonomique. À vous de faire le tri dans les compétences recherchées ! Le mieux est encore de repérer sur le net des sites de e-commerce qui vous plaisent et de contacter l’agence Web en charge de son développement (vous la trouverez dans les mentions légales du site).

Notez que les hébergeurs comme 1and1, OVH, etc. proposent la création de sites de e-commerce simples à mettre en place, mais très rapidement limités (pas de plugins pour faire évoluer votre site, aucun travail sur le référencement, aucune optimisation…).

2 – Installer un système de paiement sécurisé

PayPal peut être une solution, mais pour vous positionner en professionnel, il vaudra mieux offrir un système de paiement sécurisé par carte bancaire.

Certains prestataires que l’on appelle les PSP (Prestataire de Service de Paiement) proposent de traiter et envoyer les paiements reçus directement dans la banque de votre choix, et ce quel que soit le moyen utilisé, la banque ou le pays concerné. Vous pouvez évidemment vous cantonner à un partenariat avec votre banque. Dans tous les cas, vous devrez ouvrir un compte professionnel avec elle et signer un contrat de vente à distance.

Notez qu’un moyen de sécurisation de la transaction est indispensable. Il s’effectue directement via votre organisme bancaire, notamment grâce au système 3D Secure qui se démocratise auprès des établissements. Si la banque que vous visez ne propose pas ce type de service, changez de partenaire !

3 – Le nom de la boutique et le nom de domaine

Vous allez passer un temps phénoménal à trouver le nom parfait pour votre e-commerce. Il deviendra votre adresse web, vitrine de votre entreprise et de votre professionnalisme. Une idée de nom, enfin… Jusqu’à ce que vous vous rendiez compte qu’il est déjà utilisé sur la Toile ! Pour être sûr de la disponibilité d’un nom de domaine (il peut avoir été acheté par une personne, mais non utilisé), vous pouvez vous rendre sur les sites des hébergeurs (1and1, OVH…) qui proposent une vérification gratuite en un seul clic.

Par ailleurs, pour être crédible et visible, votre nom de domaine devra se terminer en .fr ou en .com (l’idéal est le .com). Si le nom de vos rêves n’est disponible qu’en .bizz ou .youplaboum… Passez votre chemin !

4 – L’ergonomie du site : comment l’internaute visite votre e-commerce

Vos visiteurs ne doivent pas se perdre dans les méandres de vote site de e-commerce. Le chemin qui mène à une vente doit être direct et comporter le moins de clics possibles ! Créez des catégories pertinentes pour classifier vos articles, notamment si vous vendez plusieurs produits distincts (une catégorie chaussure avec sous-catégories femme / homme / etc. et une catégorie chemise par exemple). De même, si vous vous revendiquez multimarques, vous pouvez proposer plusieurs choix de navigation (par produit, par marque…). Attention au casse-tête ! N’hésitez pas à placer un peu partout des boutons de proposition d’achat.

Vos tarifs doivent être clairement annoncés et ne pas porter à confusion (attention au « hors taxes » et au « toutes taxes comprises »).

Les photos ont leur rôle à jouer dans l’acte d’achat.  Elles doivent être professionnelles, nettes et, dans l’idéal, refléter le produit sous toutes ses coutures (plusieurs angles de vue, voire un zoom).

Un onglet « contact » est primordial et sachez que la loi vous oblige à mentionner des coordonnées pour pouvoir vous joindre.

  5 – Rédiger les conditions générales de vente


Les Conditions Générales de Vente (CGV) représentent le contrat que vous passez avec votre acheteur. Elles mentionnent toutes sortes de clauses et de règles que celui-ci doit être en mesure d’accepter AVANT de passer sa commande.
 Veillez donc à les inclure de manière opportune et subtile dans la navigation du site. Les CGV doivent être conformes à la loi, notamment concernant le droit de rétractation du client, les exceptions à ce droit, les modes de paiement acceptés, les garanties, les délais de livraison et procédure possible en cas de retard, etc.

Nous vous conseillons de vous faire accompagner par un juriste dans la rédaction des conditions générales de vente et dans la bonne compréhension de ce contrat qui vous concerne autant que l’acheteur. Il existe des générateurs de CGV ou des modèles disponibles sur Internet (notamment en vous inspirant de ceux rédigés sur d’autres sites de e-commerce), mais nous ne garantissons pas leur légalité.

6 – Déclarer son e-commerce à la CNIL

En tant que e-commerce, la déclaration à la CNIL (Commission Nationale de l’Informatique et des Libertés) est obligatoire. Elle est gratuite et s’effectue en ligne.

Bonne nouvelle : les sites de e-commerce bénéficient d’une déclaration simplifiée (la norme simplifiée numéro 48),  relative au traitement des bases de données clients comprenant coordonnées, bons de commande, factures, compte bancaire et compte fidélité ou relative à l’élaboration de statistiques commerciales.

Une fois la déclaration enregistrée, la CNIL vous fait parvenir un numéro de déclarant à faire apparaître dans vos mentions légales.

7 – Rédiger ses mentions légales

Un onglet dédié aux mentions légales de votre e-commerce est obligatoire. L’objectif est de garantir la transparence aux internautes quant à l’éditeur du site. Les mentions légales pour un site de e-commerce doivent comporter un certain nombre d’informations :

  • l’adresse du siège social
  • un numéro de téléphone
  • le directeur de la publication / responsable du site
  • le nom, capital social et numéro de SIREN de votre entreprise
  • les coordonnées de l’hébergeur du site
  • les conditions générales de vente
  • les délais moyens de livraison
  • les conditions de remboursement
  • le numéro de la CNIL

 

Comme vous pouvez le constater, il ne suffit pas de créer un site de e-commerce en deux coups de cuillère à pot. Une véritable réflexion s’impose quant à l’ergonomie du site, son design, ses couleurs aussi…. Votre e-commerce est votre image de marque ! Prenez le temps de valider ces étapes, investissez pour démarrer avec une base de qualité, professionnelle, qui respecte les obligations légales.